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La Grave et la Romanche.

CHAPITRE XV


Physiologie et psychologie de la montagne. — Route de Briançon. — L’Infernet. — Porte d’Annibal. — La Romanche retrouvée. — La Romanche et le Ferrand. — Dans la combe de Malaval. — La Grave. — Ce que pensaient les Romains de l’alpinisme. — Devant la Meidje. – Ce que c’est que la Meidje. — Histoire de ses ascensions. – La Meidje vaincue. — Ses vainqueurs : Boileau de Castelnau et Gaspard. — La vengeance de la Meidje. — Ses victimes. — Villard d’Arènes. — Hameaux, prairies et fleurs. — Le Lautaret. — En Briançonnais. — Le long de la Guisanne. — Le Monétier. – Eldrade et ses serpents. — Chantemerle, Saint-Chaffrey et les derniers bavets. — Briançon ; la place forte : le Janus, le Gondran, la Croix de Bretagne. — Briançon inexpugnable. — Petite ville, grand renom. — Le Briançonnais, d’après un auteur du xviiie siècle. — Le Briançonnais commerçant. — Les beaux dimanches. — Quand la neige tombe. — La vie des Alpins. — Dans les forts. – Vue sur la frontière italienne. — Mont Genèvre. – Paysage de guerre et de mort.


Un refuge.

Ce qui caractérise la montagne ici, c’est sa hauteur, « ses traits grands et tranchés ». Elle se dresse et vous accable. Il n’est pas de gradations, de descentes molles vers la plaine.

La montagne, ici, est tout. À la regarder, on perd la notion de l’horizontal ; on est comme le marin qui, bien longtemps après la houle, garde encore l’oscille tenace du roulis… Tout, autour de vous, monte, descend, rampe, fuit dans une sarabande grave…