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le dauphiné.

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Les maisons d’Oz ! On nous avait dit : saletés et ruines. Ça tient le milieu entre le wigwam indien et la paillote soudanaise. On ne sait par où entrer. Le plus souvent, point de porte, point de fenêtre. Une baie noire avec, au fond, des loupiots qui piaillent, une chèvre qui bêle et des fromages qui sentent fort. Le fumier s’étend jusqu’au pied de l’âtre, les poules perchent au bord des chaises.

Eh bien, pas du tout ! Calomnies.

Les Grandes-Rousses et la vallée d’Oz.

Certes, ces maisons ne sont pas faites pour servir de lieux de villégiature au prince de Galles — de là, cependant, au wigwam indien, la distance est grande, car enfin elles ont une porte, et une et plusieurs fenêtres ; le fumier s’arrête aux limites permises, c’est-à-dire aux carreaux de l’entrée ; la chèvre bêle, mais chez elle, dans son étable. Il n’y a que les poules qui sont terriblement indiscrètes, les fromages qui sentent très fort et les loupiots qui piaillent.

Somme toute, nous avons passé à Oz une nuit, avec presque son maximum de confortable. Ces fromages qui sentent si fort — n’était la déplorable habitude qu’avait l’hôtesse de démêler les cheveux de sa petite dernière, au-dessus de l’assiette contenant les susdits — ces fromages auraient été reconnus supérieurs, et supérieur de même le lit large à y perdre une famille entière de Patagons, s’il ne s’était glissé entre les draps quelques punaises… Légers inconvénients. Que dis-je : inconvénients ! En matière de tourisme, ce sont là des avantages. J’oserai affirmer