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le dauphiné.

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que six à sept pieds d’élévation et le sol est de terre. Ces maisons communiquent par une porte avec l’écurie ; souvent elles n’en sont point séparées, de manière que tout concourt à les rendre très malsaines. Tels sont les trous humides où ces malheureux alpicoles se renferment pendant quatre mois de l’hiver et où ils respirent continuellement les exhalaisons de leur corps, celles de leurs animaux et celles des choses nécessaires à leur subsistance. »

L’Oranoure.

La route franchit de nouveau la Séveraisse, passe à Saint-Maurice devant sa citadelle de la Tour, à Colombuègne, à Villard-Loubière, aux Andrieux, ce dernier tellement écrasé sous l’ombre avançante des cimes, que le soleil, durant plus de cent jours du 1er octobre au 10 février, lui refuse sa visite.

« Vers les premières années de ce siècle, la réapparition de l’astre donnait encore lieu ici à une fête curieuse. Les habitants, raconte le baron de Ladoucette, préparaient tous une omelette et, portant ce mets sur un plat, faisaient une ronde autour du plus ancien du village. On déposait ensuite les omelettes sur les parapets du pont pour les offrir au soleil ; après des danses, on retournait prendre le plat pour le repas du soir. »