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le dauphiné.

fatée, de marbre, dont on tira le bloc qui devint tombeau de Napoléon aux Invalides.

La « hauteur » du Conex portant les ruines de l’ancien monastère de Saint-Michel.

Sur les bords de la Romanche.

Ch…, chut, il y a des trésors au pied de ces ruines ! Les habitants ont pratique des fouilles. Ils n’ont rien trouvé, naturellement. Leur confiance n’en reste pas moins entière. Les deniers d’or sont là. Il ne s’agit que de creuser profond.

« On creusera, nom de chien ! Et tôt ou tard, il y en a un qui le trouvera, son million ! » C’est sûr, m’a dit mon ami, le père Cottavoz…

Des vallées larges et des vallées étroites et profondes ; des forêts et des cascades. Un vert adouci recouvrant ces pentes et ces fonds ; un vert d’une finesse de lavis. La lumière vibre, mais discrète, atténuée dans l’air humide et transparent. Page exquise d’aquarelle que Jacquemart seul pourrait signer.

Là-bas, ici, partout, des hameaux aux toits couverts de glui, des fermes ouvertes, et dans les châtaigneraies éployées : Notre-Dame de Mésage, la chapelle de Saint-Sauveur, bâtie par les Templiers.

Il y a trente ans on pouvait voir encore, dès le lundi de Pâques, sur toutes les routes environnantes, de longues files d’hommes et de femmes portant à la main un petit fagot. C’étaient des pèlerins venus pour deman-