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le dauphiné.

Souviens-toi de ces trois frères que tu as vus sans pitié périr l’un après l’autre. Je suis venu pour les venger. Tu m’aimes, et moi je te maudis. »

À ces mots il s’éloigne, et la malheureuse, torturée par son amour, en proie à ses remords, se jette dans le gouffre où sont tombées ses victimes.

Par quel phénomène d’endosmose cette tradition d’amour est-elle passée à Allevard ? Je l’ai retrouvée pareille, sans autres noms de changes que ceux de l’héroïne et du château qu’elle habitait, dans un chant de Bohème traduit par Xavier Marmier.

… L’agencement rythmique des horizons, la beauté de ligne de ces Alpes qu’on ne peut plus quitter, alors qu’on les a vues !

Je reviens des Sept-Lacs ; j’ai franchi le Val des abîmes. Les décrire ? Oh ! non, je ne saurais, je n’oserais… les mots manquent…

Allez-y voir !…

Château de Bayard