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le dauphiné.

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seigle coupés de ravins, Brame-Farine que l’on descend à la ramasse, à toute vitesse sur l’herbe…

L’interminable rideau des premières chaînes alpines — et plus loin, dans un croissant de nuages, les piliers savoyards, les Bauges tarentaises aux flancs crevassés.

Entre ces durs granits, les vallées se couchent ; l’Isère déroule ses anneaux, se vautre dans un immense trou que Grenoble et Chambéry et les cent villages groupés autour d’eux comblent de toits rouges et de murs blancs…

Allevard. — La descente de Brame-Farine.

Terre de légendes. Les fées que nous avions quittées en Royannais, nous les retrouvons à Allevard. La nuit, « le Bréda charrie dans son flot des échos d’amour, les arbres chuchotent, et les pierres des châteaux racontent leurs pages de guerre… »

Quelles sont ces légendes ? Viennent-elles du Nord ou des pays de langue d’oc ? Ce serait besogne curieuse que de constater par des rapprochements nombreux leur parenté avec celle des peuples voisins, leurs transformations successives. Œuvre difficile, quasi impossible. Certes, tous ces témoignages fabuleux reposent sur une base éprouvée, sur des faits reconnus ; mais ils ont été tellement embellis par leurs auteurs, tellement qu’on n’y peut saisir parfois qu’un trait de mœurs et un nom à peine un nom !…

Connaissez-vous l’histoire de la tour du Treuil ? On dirait d’une ballade allemande, musique de Schubert.