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le dauphiné.

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Virgile : hic cœstus artemque repono. Mais l’utilité de cette retraite ? Un autre prendrait ma place et le chiffre bibliographique de l’année n’en serait pas amoindri. Autant rester. Je reste.

Aussi bien, la houille blanche ne demande qu’à travailler pour nous. Il tombe en moyenne, chaque année, trente pieds de neige sur nos cimes.

Vallée de Graisivaudan. — Vers Domène.

Que deviendrait cette neige, si elle ne suivait le chemin des vallées ? Songez qu’en moins de cinq siècles Belledonne aurait doublé de hauteur et que déjà le mont Blanc menacerait de défoncer la calotte du ciel !…

La houille noire s’épuise, nos arrière-petits-fils n’en auront plus. La houille blanche, au contraire, toujours se renouvelle. C’est la jeunesse des Alpes.

L’homme la saisit, l’enserre dans d’étroits vêtements de granit, la fait se précipiter en rapides, se ruer en cataractes… Docile, elle laisse agir l’homme.

Elle lui dit : « Me voilà, prends-moi. Je suis ton bien, la chose, heureuse si je puis t’aider dans la faiblesse ! »

Bonne houille blanche ! Tu nous rends quasi l’espoir !

Je ne voudrais pas clore ce chapitre par un discours de député-candidat — et pourtant, comment ne pas dire, et ne pas se réjouir de le dire,