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le dauphiné.

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abandonna son entreprise, qui ne fut alors continuée qu’en 1823. De cette date, seulement, compte la véritable renaissance des bains sulfureux.

Aujourd’hui, Uriage, avec ses avenues larges, droites, bordées d’hôtels et de magasins, et ses nombreuses villas, et l’inévitable Casino, et l’inévitable Cercle, et l’inévitable kiosque à musique où l’on flonflonne la Juive et Carmen, Uriage a presque des droits au titre de ville.

À la montée de Chamrousse. — Le Chalet de la Roche-Bérenger.

« Mais son grand charme, écrit, avec raison, M. Dumazet, réside surtout dans ses hauteurs. Elles se prêtent aux excursions pour tous les âges et toutes les forces. Ceux qui sont simplement vaillants ont le premier étage des montagnes, la forêt de sapins de Prémol, les grands pâturages et le sommet facilement accessible de Chamrousse. Les autres, les alpinistes dignes de ce nom, ont le massif de Belledonne, ses névés, ses glaciers, ses lacs, ses cascades abondantes. Tout cela à deux pas de ce Graisivaudan où mûrit le maïs, où le raisin donne chaque année d’abondantes vendanges, où le mûrier forme de véritables forêts.

« Sur un espace de quelques lieues, le Midi confine au Pôle, on a tous les étages de végétation. Nulle part, même en Suisse, le contraste n’est plus tranché entre les bases et les sommets. »

Le sapin est ici le maître, propriétaire absolu des cimes. Il couvre tout de sa fourrure noire et descend jusque vers les maisons. Les têtes alignées