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le dauphiné.

Du côté de Die, les communications offraient, il va sans dire, pareilles difficultés. Et ainsi toutes les ressources du sol : bois à brûler, fumerons, fourrages, forces hydrauliques, étaient frappées de mévente, faute de pouvoir être livrées avec profit à la consommation qui les appelait sur les grands bassins de l’Isère et du Rhône.

Le pays allait sans cesse s’appauvrissant. Tous les jeunes émigraient.



Les Baraques.
Il fallait un remède à ces maux. Dès 1843, on se mit à l’œuvre et, « en moins de dix années, le Vercors se trouvait, enfin relié à Pont-en-Royans par la route désormais fameuse des Goulets ».

« Le problème était difficile à résoudre. La Vernaison descend par une fissure étroite, longue de plusieurs kilomètres, et dans laquelle elle fait une chute totale de 400 mètres. À l’entrée et à la sortie, elle est enserrée entre d’immenses rochers à pic, où il fallut suspendre les ouvriers à des cordes pour entailler la pierre. Ce n’est qu’au prix de formidables travaux qu’on arriva à frayer le passage. » L’ingénieur, une fois de plus, triomphait.

Enfin nous sortons de prison. Nous revoyons le soleil, les forêts, la prairie. De défilé : plus de traces. Les dernières arêtes de ses murailles