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le dauphiné.

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le château de Saint-André, troué de balles, déchiqueté à coups de bombardes, titubait sur sa base.


… Nous tournons le dos aux gorges de la Bourne. Est-ce à penser que nous n’en trouverons plus, de gorges et que, dès maintenant, les vallées s’étendront pareilles à celles que j’ai là sous mes pas, un déroulement de rêve : des vergers et des vignes, des noyers et des châtaigniers, et des mûriers, plein les pentes ?… Oh ! que non ! — elles ne sont pas loin, les gorges !…

Sur la route de Saint-Julien-en-Vercors.

Et tenez, les voilà déjà qui se montrent…

L’abîme, avec, au fond, la Vernaison grondante… Les Petits-Goulets… Et les Grands-Goulets…

Ces Grands-Goulets, plus beaux que le Pandi ou le Rock-Bridge ! Ces montagnes entr’ouvertes du faite à la base — et cette route entaillée sur des flancs à pic ou en surplomb, cette roule aux parois ternies par l’humidité et par l’ombre, cette route où l’on ne voit, d’un côté, que des obstacles infranchissables, et de l’autre qu’un immense enfoncement de calcaires gris bleuâtre, au pied desquels les cascades se suivent ininterrompues… Cette route, qui la pourra décrire ?

Nous sommes en plein Vercors.

S’appuyant au sud, face au Diois, et s’abaissant jusqu’aux sommités