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Pour elle, et l’on m’a mis à pied.
Or, depuis, au joueur qui rôde
Autour des tapis d’émeraude
Du Prince ennemi de la fraude,
Je dis : Tu paieras ton écot,
Tu perdras toute ta galette :
C’est le prince de Monaco
Le seul qui gagne à la roulette.

« Car naïfs sont les plus malins,
Dès qu’ils sont entrés dans les salles ;
Arrose les numéros pleins,
Les douzaines, les transversales,
Ou, combien alors je te plains !
Les infaillibles martingales
Sur les chances dites égales,
La banque, hélas ! en ses fringales,
Ressemble à la brune Marco,
L’insatiable gigolette :
C’est le prince de Monaco
Le seul qui gagne à la roulette.

« Les fétiches préconisés,
Tels que trèfle à quadruple feuille,
Griffes de tigre, sous percés,
Ou la mandragore qu’on cueille