on avait invité le vieux chansonnier Paul Henrion et comme le président engageait, selon la formule, notre camarade le bon chansonnier et compositeur Paul Henrion à se mettre au piano, le bonhomme s’en défendit. Il redoutait de paraître vieux jeu, coco, dans ce milieu où les as de la chanson étaient Jules Jouy, Jacques Ferny, Léon Xanrof, où l’on se souvenait de Mac-Nab. Mais on insista si bien que finalement il s’exécuta et il exécuta. Vieille musique, vieilles paroles ! Avec une simplicité, une conviction charmantes, il chantait : Adieu Grenade, le Puits qui parle, Bouquet fané :
Nous vieillirons sans nous quitter jamais,
Car ton aspect, après bien des années,
Et l’on n’avait pas envie de blaguer.
Tant de sincérité rendait graves les plus
rieurs. Un courant de respect attendri