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et que nos amis Auriol et Lebeau ont si bien symbolisé par ces vers désormais immortels :

Buvons le vermouth-grenadine,
Espoir de nos vieux bataillons !

C’étaient aussi de petits marmitons qui se mêlaient de faire du tapage sur la place de l’Opéra, lorsque par hasard on faisait de la bonne musique dans le monument.

Il rêvait de Fraternité universelle ; mais il lisait les journaux et il voyait un immense champ de bataille couvert de morts, de blessés, de chevaux éventrés d'affûts brisés, tandis que dans un ciel de deuil et d’incendie passaient les conquérants ; et derrière eux, applaudissant à leur œuvre sinistre et les y encourageant de toutes ses forces, venait cet être désormais ridiculement épique que l’on appelle :

« Le Marmiton de Lohengrin. »