Page:Donnay - Autour du Chat Noir, 1926.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ils se plaisent, comme feu Dolmancé, dont vous avez tous lu l’histoire, du moins j’aime à le croire, à joindre le sacrilège à la volupté… C’est très vilain.

Tous ces gens-là se nourrissent exclusivement d’hosties trempées dans le sang des amants incestueux ou adultères tout au moins… On n’a pas idée de ça.

Assis sur une grosse pierre en guise d’autel, le chanoine Docre, horrible, grimaçant, préside à des scènes orgiaques qui ont pour but de parodier les cérémonies de la Sainte Messe, d’où le nom de Messe noire donné à ces sortes d’exercices.

Tout à coup une jeune fille, presque vierge encore, frappe sur un gong.


(Coup de gong.)

C’est le signal : les horreurs vont commencer.


(Soudain, le tableau s’obscurcit et devient impénétrable.)

— Mais je ne vois rien ! fait observer timidement Voltaire.

— Naturellement, lui répond judicieusement Terminus, puisque c’est la Messe noire.

— En ce cas, dit Voltaire avec quelque regret, ce n’était vraiment pas la peine de nous mettre ainsi l’eau à la bouche, en quelque sorte.