il a trouvé des Écoles, et la Vanité et la Réclame à la place de l’Art et de l’Enthousiasme, et cela n’était pas pour le consoler.
Et pour appuyer son dire, Terminus invite Voltaire à assister au concours des poètes qui va avoir lieu tout à l’heure dans la forêt.
Et il lui montre d’un côté les bons poètes, revêtus de longues robes, la tête ceinte de lauriers. Ils ont une attitude grave et enjouée tout à la fois : leur conscience est calme.
Et Terminus les nomme tous en passant, et des meilleurs : c’est Homère, Virgile, Dante, Vigny, Musset, le père Hugo, et aussi Mmes Deshoulières et Desbordes-Valmore.
De l’autre côté, au contraire, sont les mauvais poètes, beaucoup plus nombreux, et tous revêtus, pour leur plus grande punition, de vêtements ridicules et modernes, et surtout du manteau à pèlerine passionnée, fort à la mode cet hiver.
Terminus n’en nomme aucun, parce que c’est un confrère plein de tact et de délicatesse… et de prudence.
Or le concours va commencer ; le sujet est le suivant :
« Vers faits à l’occasion de la fête d’une dame ! »
Et du premier groupe, du groupe des bons poètes (faut-il le dire ?), l’un d’eux se détache, accorde sa lyre, et dit :