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Près de la porte Triasienne
Je me promenais l’autre soir,
Quand je vois une Milésienne
À l’air provocant, à l’œil noir ;
Une gracieuse chlamyde
Moulait son buste plein d’appas ;
Comm’ je ne suis pas timide,
Je m’élançai sur ses pas.
— En passant ru’ du Pirée,
J’ l’appelle adorée ;
Près de la porte Adrien
Ell’ ne répond rien.
En gravissant l’Acropole,
Je lui touch’ l’épaule ;
Enfin près du Parthénon,
Je lui d’mand’ son nom.

« Je m’appell’ Glycèr’, me dit-elle,
« Glycère, mais n’appuyez pas.
« Je suis un’ vestale fidèle,
« Mon cher, et je n’ te connais pas ;
« Mais à travers toute la Grèce
« Je voyag’ pour mon agrément.
— « Les voyag’s form’nt la jeunesse,
« Formons-nous parallèl’ment. »
— En traversant l’Étolie,
Je la trouv’ jolie ;
Près des rives du Cocyte,