des étapes parcourues. En premier lieu, l’écrivain étudie les « divers courants de la Démocratie sociale en Allemagne » ; puis, épouvanté par le recul de l’esprit révolutionnaire qu’il a reconnu dans le socialisme allemand, il se demande si l’évolution socialiste ne risque pas de se confondre avec les revendications anodines de la bourgeoisie libérale ; enfin, reprenant l’étude des manifestations de la pensée sociale, il constate qu’il n’y a point à désespérer, et que la régression d’une école, où l’on s’occupe de commander et de discipliner plus que de penser et d’agir, est très largement compensée par la croissance du socialisme libertaire, où les compagnons d’œuvre, sans dictateurs, sans asservissement à un livre ou à un recueil de formules, travaillent de concert à fonder une société d’égaux.
Les documents cités dans ce livre ont une grande importance historique. Sous les mille apparences de la politique officielle — formules de diplomates, visites russes, génuflexions françaises, toasts d’empereurs, récitations de vers et décorations de valets, — apparences que l’on a souvent la naïveté de prendre pour de l’histoire, se produit la