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tique, prennent part aux intrigues, aux cabales, aux compromis parlementaires ? Enfin, s’ils devenaient un jour les maîtres, ne seraient-ils pas forcement entraînés à employer la force, avec tout l’appareil de répression et de compression qu’on appelle l’armée citoyenne ou nationale, la gendarmerie, la police et tout le reste de l’immonde outillage ? C’est par cette voie si largement ouverte depuis le commencement des âges, que les novateurs arriveront au pouvoir, en admettant que les baïonnettes ne renversent pas le scrutin avant la date bienheureuse.

Le plus sûr encore est de rester naïfs et sincères, de dire simplement quelle est notre énergique volonté, au risque d’être appelés utopistes par les uns, abominables, monstrueux, par les autres. Notre idéal formel, certain, inébranlable est la destruction de l’État et de tous les obstacles qui nous séparent du but égalitaire. Ne jouons pas au plus fin avec nos ennemis. C’est en cherchant à duper que l’on devient dupe.

Telle est la morale que nous trouvons dans l’œuvre de Nieuwenhuis. Lisez-la, vous