l’interminable voyage... dont ils ne reviendront peut-être pas. — C’est drôle, dit l’un, je ne me rappelle pas à cause de quoi qu’on s’est battu en 1870.
— Moi non plus, répond l’autre.
Et le bateau les emporte vers les champs de bataille chinois sans savoir à cause de quoi ils vont se battre maintenant.
N’est-ce pas stupide de se laisser tuer pour le plaisir, pour les avantages des autres, car quel avantage le travailleur peut-il tirer de la guerre ? Les liens internationaux des travailleurs auront une fois comme conséquence qu’ils vont mettre un frein à la cupidité et à l’ambition des puissants de la terre. L’Internationale des rois, c’est la guerre pour opprimer les peuples et les tenir en esclavage selon la volonté des oppresseurs. L’Internationale des travailleurs, c’est la paix, car les travailleurs ont besoin de la paix pour soigner la production.
XI. Suppression des rois, des présidents, des sénats, des parlements, comme des institutions sociales qui sont hostiles à la paix.
Est-ce que par exemple l’empereur Guillaume II n’est pas un danger permanent pour la paix ? Ces institutions sont surannées et parce qu’elles sont l’instrument aux mains des capitalistes pour servir leurs intérêts contre ceux des peuples, elles sont une menace pour la paix.
XII. Abolition des ambassadeurs.
Les ambassadeurs sont un anachronisme dans un siècle de chemins de fer, de télégraphes et de téléphones. Chaque ministre peut parler avec son collègue partout sans intermédiaires qui coûtent beaucoup d’argent. Dans les grands pays ils forment un danger permanent, parce que les diplomates vont développer premièrement leur talent en faisant des complications des intrigues pour les débrouiller après. C’est le travail de Pénélope, qui filait le jour pour le gâter pendant la nuit. On agit pour mettre la paix en péril, pour pouvoir prendre l’apparence de sauveur de la paix, et consolider la position en habile diplomate. Et dans les petits pays, les ambassadeurs ne sont pas