Page:Dom Bougre aux États Généraux ; La Sultane Rozréa.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 24 —


ai fait passer le con de ma mère et de ma sœur. C’est encore là un moyen de séduction des frères ; ils font lire à leurs sœurs, elles s’échauffent, on ne les soupçonne pas, ils sont seuls ; le frère use d’un peu e violence, et voilà l’amour fraternel en possession de tout. À la vérité, il est rare que les frères, surtout lorsqu’ils sont abbés, déchargent dedans, ils jurent de moucher la chandelle, et ils le font ; mais quand ils manquent leur coup, et que la sœur est grosse, ils se mettent en campagne pour lui chercher un amant, ils la marient mal, très mal, toujours avec un sot ; le frère lui fait faire un avantage à la sœur dans le contrat de mariage, et le cher beau-frère a la vache et le veau.

Il serait juste que messeigneurs les députés prissent cet exposé en considération, il est très facile de réformer ces abus, en accordant aux Français deux points très essentiels : le premier, d’épouser leurs sœurs quand il leur plairait ; le second, de répudier leurs femmes à volonté. Cela existe chez d’autres nations, pourquoi le refuser à un peuple, si ce n’est pour le rendre criminel. D’un seul mot, on peut anéantir l’inceste, l’adultère et le cocuage.