Page:Dom Bougre aux États Généraux ; La Sultane Rozréa.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 20 —


chis, en contrefaisant les cris d’une fille qu’on dépucèle.

L’excès du mal vient peut-être de l’excès de la peine de brûler ! C’est bien sérieux, et qui dénoncera un homme qu’on doit brûler s’il est convaincu ? S’il plaisait à nos seigneurs des états d’ordonner que les bougres et bardaches seraient publiquement flagellés sur les épaules par des filles de joie, en faveur de qui on pourrait créer des offices de correctrices. Le nombre de coups serait en proportion de la gravité de la faute. La correction ne serait point réputée infamante, tous les états, tous les âges y seraient soumis. Cinq ou six exemples fait sur des abbés, des marquis, même sur des maréchaux de France, s’il y avait lieu, réprimeraient avant peu le goût horrible que les révérends pères jésuites n’ont que trop enraciné en France.