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CHAPITRE PREMIER

Des filles de joie.


L’abus principal du commerce des filles de joie, est qu’elles ne sont tenues par aucune loi de déclarer si elles ont du mal. D’où il arrive souvent qu’on attrape la vérole, en croyant avoir un pucelage.

On voit tant de jeunes médecins et chirurgiens qui s’y trompent, qu’il n’est pas étonnant que tout autre y soit pris.

Souvent, pour inspirer une confiance qu’elles ne méritent pas, elles offrent hardiment de subir une visite, et voilà ma putain qui se jette sur le dos, écarte les cuisses et se trousse jusqu’au nombril.

La chandelle à la main, le miché met un genou à terre, écarte les lèvres de la matrice, n’y voit rien et s’empoisonne.