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vironnoient, ayent éprouvé le même changement, & ils ont formé ainſi des eſpeces de baſſins enfoncés, tel celui qui eſt au deſſus de Casal nuovo ; d’autres champs ſe ſont inclinés. Des fentes & des fiſſures ont traverſé, dans toutes les directions, les plateaux & les coteaux ; mais ordinairement elles ſont paralelles au cours des gorges, qui les environnent. On rencontre ces fentes a chaque pas, dans les vaſtes champs d’oliviers, entre Polistena & Sinopoli. Mais ce fut principalement ſur les bords des eſcarpemens, qu’arrivèrent les plus grands deſordres & les plus grands boulverſements. Des portions conſiderables de terreins, couverts de vignes & d’oliviers, ſe détachèrent, en perdant leur adhérence latérale, & ſe coucherent d’une ſeule maſſe dans le fond des vallées, en décrivant des arcs de cercle, qui ont eu pour rayon la hauteur de l’eſcarpement ; tel un livre poſé ſur ſa tranche, qui tombe ſur ſon plat. Alors la portion ſuperieure du terrein, ſur la quelle étoient les arbres, s’eſt trouvé jettée loin de ſon premier ſite, & eſt reſté dans une poſition verticale. J’ai vu des arbres, qui ont continué a pouſſer, & qui même ne paroiſſent pas avoir ſouffert, quoique depuis un an ils ſoyent dans une poſition ſi contraire a la perpendicularité, qu’ils affectent toujours. Ailleurs, des maſſifs énormes, rompant également leur adhérence latérale, ont coulé ſur la pente des talus inférieurs & ſont deſcendus dans les vallés ; a la force d’impulſion qu’ils avoient reçu par leur chute, ils joignoient celle de la pouſſée des terres, qui s’ébouloient derrière eux ; ce qui leur permettait de parcourrir

d’aſſez