Page:Doin - Trois pièces comiques propres à être jouées dans les collèges, maisons d'éducation, 1871.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.
16

Camerluche

Et surtout, buvons à la santé de ton brave homme d’oncle et à son trésor.

(ils boivent, mangent, lazzis, jeu d’acteur après un silence)
Lagouèpe

Ah ! ça, dis donc, j’crois qu’y s’rait temps d’voir à c’bouton d’cuivre ?

Camerluche

Oui, vlà la nuit, c’est l’moment, attends… (il regarde à droite et à gauche du théâtre) bon ! tout est tranquille, personne ne passe, il n’y a pas de danger ; Mr Mélange est au fond de sa cuisine, et il ne viendra pas avant qu’on ne l’appelle.

Lagouèpe

Alors, à la besogne ! Mais dis donc, c’est ben haut, il faut que tu me fasses la courte échelle ?

Camerluche

Pardine ! Voyons, hisse toi et cherche bien.

(Lagouèpe lui monte sur les épaules, il cherche pendant quelque temps et enfin crie : Je le tiens ! un bout de corde parait, tous les deux font des exclamations de joie, la corde est tirée jusqu’en bas, ils tirent avec force, beaucoup de jeu de scène des deux acteurs, enfin, après avoir tiré environ une vingtaine de brasses de corde, arrive une longue et vieille botte remplie de foin.)

Ensemble, (stupéfaits)

Ah !……

Lagouèpe

Qui qu’c’est qu’ça, Camerluche ?

Camerluche

Eh ! Lagouèpe ! Une botte de haute dimension et encore une botte hors de service social.

Lagouèpe

Nous sommes joués.