Page:Doin - Trois pièces comiques propres à être jouées dans les collèges, maisons d'éducation, 1871.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.
12

fou, prends ton temps, choisis l’heure et agis et reçois mes compliments de mourant avec lesquels je t’embrasse en me disant ton oncle du côté maternel.

« Hénophon, Pamphile, Jérôme Cornouillac

« Par la même occasion je t’envoie ma bénédiction onclaternelle.

Lagouèpe

Ah ! quel bon oncle ! quel bon oncle ! Mais dis donc, Camerluche, un trésor, as-tu compris ? un trésor !

Camerluche

Oui ! et vlà la grille, vlà l’marchand d’vin c’était p’t’être pas Mr Mélange dans c’temps là, mais vlà ben les indications d’la lettre ; et tiens, regarde la maison, vois la fenêtre, c’est là, c’est là.

Lagouèpe

Oui oui, c’est là. Vive la joie !… Mais dis donc, sa lettre nous parle de prudence ?

Camerluche

Eh ben, pardi, c’est pas difficile à comprendre, c’est d’attendre le moment ousque personne — n’pourra pas nous voir, afin qu’on n’vienne pas nous chercher noise.

Lagouèpe

C’est vrai, t’as raison, Camerluche, mais en attendant… hein ?… comprends-tu ? Si on pouvait faire une petite noce ?

Camerluche

Tiens, tu m’y fais penser, avec la lettre, tout peut s’faire, appellons l’papa Mélange, parlons y comme y faut ; j’crois qu’nous réussirons.

Lagouèpe

C’est ça ! c’est ça (ils vont tous deux à la porte de l’auberge) Mr. Mélange ! Hé ! Mr. Mélange !