Page:Doff - Jours de famine et de détresse, 1943.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tombâmes dans les bras l’une de l’autre en pleurant ; nous appelâmes éperdument nos prisonniers, et nos cris :

— Père ! Père !

— Fritz ! Fritz !


s’entremêlèrent dans nos sanglots.

Nous trouvâmes des excuses en disant que mon père était ivre et ne savait ce qu’il faisait, et que son frère était si jeune !

Après quelque temps, on relâcha mon père, son larcin d’ivrogne ayant été jugé trop insignifiant pour justifier une poursuite ; mais le mal était fait, et il ne trouva plus de travail chez aucun loueur de la ville.