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car quand l’intention de mon père était bonne, il se fâchait si on ne l’acceptait pas telle quelle. Puis mon père était si beau, me semblait-il, et sa bonté si exquise que pour rien au monde, je ne l’aurais froissé. Je dis donc :

— C’est bon, père, du café chaud, après avoir eu si froid et si mal.

— N’est-ce pas, « Poeske » ? je l’avais gardé pour toi. Je me disais : Keetje va rentrer ; elle aura froid, et du café bien chaud lui fera plaisir.

— Oui, père, c’est bon, très bon !

Et j’avalai bravement ce résidu boueux.