coups de tête dans la figure de Dirk. Les yeux de celui-ci brillaient d’orgueil.
— Tu vois, il est reconnaissant, il sait que je l’ai sauvé : c’est mon chat !
Il me demanda si c’était un matou ou une chatte. Mais comme l’inspection ne nous révélait rien, nous jugeâmes, d’après la physionomie, que c’était une chatte.
Et Baâtje, comme il l’appela, resta chez nous. Mais elle était à Dirk : elle coucha avec lui, et aussi longtemps qu’elle fut petite, il la porta dans sa casquette ; il la nourrissait de petits morceaux mordus de sa tartine, et d’un peu de lait chipé derrière le dos de ma mère.
Il la prenait aussi sous son habit, les samedis après-midi, quand il n’y avait pas de classe et que Mina nous chassait de la maison, parce qu’elle ne pouvait faire son nettoyage avec cette marmaille dans les jambes. Alors Dirk m’accompagnait sur les grands canaux où j’aimais à flâner, et nous choisissions une maison, pour « si nous avions été riches », où nous jouions à monter et à descendre les hauts escaliers des perrons jusqu’à ce que les domestiques nous fissent déguerpir.
Dans une de ces pérégrinations, nous fûmes attirés vers une fenêtre derrière laquelle était