dans le trou. Les autres regardèrent à leur tour, puis fixèrent simultanément leurs regards inquiets les uns sur les autres.
« Poot ! Poot ! » cria Peter se couchant sur la glace, la tête au-dessous du trou pour mieux voir le fond même de l’eau.
Rien ne répondit à cet appel, rien ne bougea, l’eau noire ne s’émut pas. Sa surface demeura immobile, elle se glaçait déjà à la surface.
Lambert se tourna vers Ben :
« Votre cousin est bien gros, il a le tempérament un peu apoplectique, serait-il possible qu’un coup de sang…
— Oui, oui, s’écria Ben très-effrayé. Ah ! mon pauvre Poot ! Il faisait si chaud dans le musée… La course avait été trop rapide pour un garçon de son embonpoint.
S’il était resté au musée ? » dit Ben.
Les jeunes gens comprirent tout de suite la signification de ces paroles. Les patins furent enlevés en un clin d’œil et ils partirent tous à la recherche de leur camarade.
Ils trouvèrent, hélas, le pauvre Jacob Poot dans un état d’insensibilité complète, affaissé sur un banc. Mais comme il ronflait de tout son souffle, il était clair qu’il n’était qu’endormi.
« Quelle peur j’ai eue ! s’écriait Ben, secouant le pauvre Jacob de la belle façon. Et monsieur dormait !…
« Après çà, ajouta-t-il, c’est encore bien heureux. Ne dirait-on pas que je vais lui reprocher de ne nous avoir fait qu’une fausse peur. »
Peter et tous les autres se mirent à tirailler le malheureux Poot, qui par un bras, qui par un autre.
« Poot ! Ohé ! Poot ! Réveillez-vous donc. Un musée n’est pas un dortoir !
— Laissez-moi dormir, murmura Poot d’une voix