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à vapeur » ; ophaalbrug « pont-levis » ; buitenplaats « maison de campagne » ; Mynheer « Monsieur » ; tweegewegt « duel » ; koper « cuivre » ; zadel « selle » ; mais il lui était impossible de faire de vraies phrases avec ce petit nombre de mots-là, et il ne trouvait pas non plus occasion de se servir de la longue liste de phrases toutes faites qu’il avait apprises dans son « Manuel de dialogues de langue hollandaise ». Les sujets traités dans ce livre étaient variés ; mais la mauvaise chance voulait que l’occasion de les placer ne se présentât presque jamais. Il s’ensuivit que son bagage de science toute faite tirée du livre hollandais ne lui servit pas, comme il avait osé l’espérer. Il éprouva même bientôt une profonde colère à la pensée que Jan Van Gorp, un auteur hollandais et belge, avait osé écrire un gros livre latin pour prouver que c’était le flamand que notre premier père et notre première mère parlaient dans le paradis, et que, par conséquent, le flamand était la langue mère de toutes les autres. Le hollandais ! C’était le pur anglais, assurément. Un Allemand aurait tenu pour l’allemand. Un Français aurait ri de la question.

Cependant le plaisir du patinage finit par lui faire oublier ce problème philologique. Ben se figura bientôt qu’il connaissait intimement tous les écoliers, et quand Jacob fut parvenu à lui faire comprendre qu’ils avaient projeté une grande excursion pour lui faire voir le pays, il put, de temps en temps, placer un « ya » ou un signe de tête d’une façon toute familière.

Le projet en question était vraiment un « grand projet » et il se présentait une magnifique occasion de l’exécuter. Outre les congés habituels de la Saint-Nicolas, on avait été obligé d’accorder à tous les écoliers quatre jours de congé extra pour un nettoyage à fond des bâtiments de l’école, qui était devenu nécessaire.