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qu’elles méritent et qu’elles ne gardaient pas toujours dans l’œuvre primitive. Cette étude exquise des mœurs hollandaises en restera plus saisissante, et peut-être nous reprochera-t-on d’avoir trop concédé encore à la volonté de l’auteur de décrire et de guider.

Si nous avons dégagé avec soin le récit des accessoires parasites qui lui faisaient trop souvent et trop longtemps obstacle, si nous l’avons lié plus que l’auteur ne l’avait fait aux incidents des excursions de la gentille bande de ses écoliers hollandais, avec plus de soin encore nous sommes-nous attaché à mettre en relief ce que ses personnages, tous pris sur le vif, avaient et pouvaient donner de charmant, complétant au besoin ce que l’auteur semblait avoir négligé et nous efforçant de laisser un tableau là où nous n’avions trouvé qu’un croquis.

Que Mme Mapes Dodge nous pardonne. Nous désirons que son livre soit aimé chez nous autant qu’il mérite de l’être ; mais du moment où nous nous chargions de le présenter à un public qui n’était pas celui qu’elle avait cherché et qui nous a d’ailleurs donné plus d’une preuve de confiance, nous avons dû faire pour son œuvre tout ce qui, sans lui rien ôter de ce qui faisait sa véritable saveur, pouvait la faire agréer parmi nous, et, en plus d’un point par conséquent la faire française, la faire nôtre.

Les Patins d’argent ont été traduits en hollandais. L’édition hollandaise a été, on le comprend, infiniment plus réduite encore que l’édition française en ce qui concerne la partie historique et descriptive.


P.-J. Stahl.