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il ne s’était pas aperçu plus tôt que le pauvre garçon semblait épuisé, et qu’il avait peut-être grand’faim.

Évidemment un combat se livrait entre le cœur de Hans et son estomac en ce moment. Mais il ne fut pas long.

« Ah ! mynheer, dit-il, en ce moment même la mère peut avoir plus besoin de moi que je ne puis avoir besoin de manger. Le père est peut-être plus mal. Je me suis déjà trop attardé. Que Dieu vous garde ! »

Faisant alors un dernier signe de remercîment à Peter, Hans se retourna vivement sans doute pour être plus sûr de fuir la tentation et disparut dans la direction de Broek.

« Voilà certes un garçon qui vaut son pesant d’or, » murmura Peter en regardant Hans s’éloigner.

Quand il l’eut perdu de vue :

« Allons, camarades, dit-il en soupirant, allons déjeuner, nous. Nous n’avons rien de mieux à faire. »