Page:Documents sur Toulouse et sa région - tome 2.djvu/404

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LE PROLÉTARIAT TOULOUSAIN.




I. — Syndicats ouvriers.

L’évolution actuelle du Prolétariat français se manifeste par l’organisation de groupements divers. À Toulouse, nous nous bornerons à l’étudier dans les Syndicats ouvriers, les Associations coopératives et la Mutualité.

Le retentissant procès de l’Internationale, à Toulouse, en 1873, montra l’expansion considérable acquise, au déclin de l’Empire et au commencement de l’ère républicaine, par ce que l’on appelait déjà, ici-même, le Quatrième-État.

La section française de l’Internationale fut dissoute ; mais quelques-uns de ses fondateurs, qui s’en étaient écartés par peur de la Révolution, songèrent à reprendre l’œuvre. Ils posèrent les bases d’associations nouvelles où les ouvriers, en dehors de toute critique sur le gouvernement et les lois, se borneraient à organiser la location du travail, dans ses rapports avec l’échange économique. De ces premières tentatives naquit le Cercle de l’Union syndicale ouvrière, qui devait « relier solidairement tous les syndicats d’ouvriers et faire contrepoids à l’Union nationale du Commerce et de l’Industrie ». Le Cercle parisien auquel s’étaient rattachées des ramifications méridionales porta ombrage à M. de Broglie qui en prononça la dissolution. Les Chambres syndicales, sans existence certaine et sans lien commun, végétèrent jusqu’en 1876.

Cette année-là se tint à Paris le premier Congrès ouvrier