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f. pasquier.

grations ne sont pas encore terminées ; il est nécessaire de réserver de la place pour des documents, en nombre assez considérable, remontant surtout à la Révolution, dont il importe d’enrichir nos collections pour la facilité des recherches et le profit de l’histoire. Le dépôt serait un des premiers et pourrait même, en ce qui concerne l’histoire politique, soutenir la comparaison avec ceux de Lille, de Marseille et de Dijon, s’il n’avait pas été amoindri par suite du besoin de centralisation qui, à toutes les époques, a caractérisé l’administration française. Dès que le Languedoc fut réuni à la Couronne vers la fin du treizième siècle, les légistes du roi se sont empressés de réclamer, pour les réunir au Trésor des Chartes, les archives des comtes de Toulouse. C’est à Paris qu’il faut aller pour consulter tous les actes antérieurs au quatorzième siècle, qui concernent les affaires publiques, le domaine, le gouvernement des provinces du Sud-Ouest. À Paris ont été également concentrés les registres de la collection Béthune, qui contiennent les pièces du pouvoir central relatives au Languedoc, la correspondance administrative et politique du gouvernement de la province pendant le seizième siècle et pendant la première partie du dix-septième.

En revanche, pour les fonds judiciaires, le dépôt de Toulouse est le premier après celui des Archives nationales. La collection des minutes notariales ne comprend pas moins de dix mille volumes, nombre qui ne se trouve peut-être pas ailleurs. Pour les fonds religieux, les milliers de registres et de liasses fournis par le grand prieuré de Malte à Toulouse n’ont de rivaux qu’à Marseille pour la quantité et la variété. Dans tous les grands dépôts, on cite les fonds de grandes abbayes ou congrégations ; celui de Saint-Sernin ne le cède à aucun autre de la région en nombre et en importance. Si les dossiers d’une intendance font défaut, la section historique est parvenue à pouvoir posséder une collection complète des délibérations des États de Languedoc de 1497 à 1789.

L’intérêt des archives de la Haute-Garonne dépasse les limites du département ; toute la région située entre l’Océan, les