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j. de lahondès.

et se dirigeant de là jusqu’au port de Bidou, plus tard Saint-Pierre.

une des colonnes de la daurade.

Le christianisme, en s’introduisant à Toulouse, au milieu du troisième siècle, s’établissait dans une des villes les plus importantes des Gaules. Les premiers sanctuaires durent s’abriter sous les murailles, comme celui qui devait devenir la cathédrale, ou sur des points peu fréquentés. Mais, bientôt, deux monuments vastes et beaux attestèrent sa rapide conquête des âmes.

Les Visigoths, désireux d’imiter la civilisation romaine et se flattant de la continuer, se gardèrent de rien détruire. Ils utilisèrent l’ancien temple voisin du Capitole, sur la berge de la Garonne, en revêtant l’intérieur d’une rotonde, ou plutôt d’un dodécagone sur le modèle du Panthéon de Rome, d’arcatures encadrées par des colonnettes de marbre, de figures en mosaïque sur fond d’or qui firent donner à l’église le nom de la Daurade.

En même temps, la première chapelle, élevée sur le point où l’on avait déposé après son martyre le corps du premier évêque, saint Sernin, ne suffit plus à la piété des fidèles. Deux de ses successeurs, saint Sylve et saint Exupère, transportèrent les restes vénérés sur un espace libre au-delà de la voie agenaise, en y élevant la basilique que le onzième siècle finissant devait transformer en l’église romane la plus belle qui soit aujourd’hui en France depuis la destruction de Cluny.

Plus nombreux encore qu’aux temps romains, les étrangers