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défensives, et, pur conséquent, dans le périmètre de Paris agrandi, conserveront pour l’autre section, leur existence municipale indépendante. Celles qui ne livrent qu’une surface de peu d’étendue, Aubervilliers, Bagnolet, Cllchy, Pantin, Saint-Ouen, Vanves, adhèrent, par l'organe de leurs conseils municipaux et de leurs plus imposés, à l’ensemble du projet. Celles dont une partie plus considérable sera distraite, Gentiily, Issy, Ivry, Montrouge.Neuilly, les Prés-Saint-Gervais, Saint-Mandë, ont été doublement représentées d’abord, l’avis distinct des sections a réunir a été exprimé par des commissions syndicales puis, les vœux des communes entières ont été émis par les conseils municipaux et les plus imposés. A Issy et à Evry, les commissions syndicales, sans combattre précisément la mesure en elle-même, voudraient eu annuler les effets, en considération des intérêts privés qu’elle peut froisser. A Montrouge, l’assemblée municipale en demande l’ajournement. A Saint-Mandé, la commission syndicale exprime un avis a peu près semblable. Partout ailleurs, l’adhésion est universelle.

Les quatre communes, Saint-Denis, Boulogne, Charenton et Montreuil, dont les circonscriptions, loin d’être diminuées, s’agrandiront, au contraire, de quelques portions de territoire laissées, par des communes supprimées, en dehors de l’enceinte de Paris, donnent au projet leur assentiment pur et simple. Malgré les charges considérables dont se trouvera grevé le budget de Paris par suite de l'extension de ses services aux territoires de la banlieue suburbaine, le Conseil municipal de cette ville n’a pas hésité à promettre, dans sa remarquable délibération du 11 mars présent mois, un entier concours au Gouvernement de l’Empereur, pour l’accomplissement de la mesure proposée, dont il a reconnu tout a la fois la nécessité, l’urgence et les conséquences favorables aux classes pauvres ; car elle aura pour effet, suivant lui, non-seulement de placer les populations annexées sous une administration homogène, et d’améliorer leur situation matérielle, mais aussi de leur assurer, dans une plus large proportion, les bienfaits de l’assistance publique, et d’élever leur situation sous le rapport de la religion et de l’instruction primaire.

Enfin, comme je l’ai déjà énoncé, les conseils d’arrondissements de Saint-Demis et de Sceaux se prononcent à l’unanimité pour l'extension des limites de Paris dans des délibérations fortement motivées, aux termes desquelles cette grande mesure d’administration intérieure est dictée par l’intérêt public conforme à la nature des choses et aux lois de l’histoire des grands centres de population, prévue d’ailleurs pour un avenir plus ou moins éloigné, le jour où l’enceinte