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7 FÉVRIER 1880.

2° Si cette action en commun vous paraît s’exercer sur le pied d’une complète égalité, autant du moins que le permettaient les situations précédemment acquises par les deux pays ;

3° Si la politique actuellement suivie vous paraît, au point de vue français, susceptible de modifications, sinon en son principe, au moins dans les détails d’exécution et en quoi devraient consister ces modifications.

Je vous prie de me donner librement votre opinion sur hommes et choses, aussi bien sur ce qui se passe autour de vous que sur l’impulsion émanée du Département même des Affaires étrangères.

Enfin, je désire avoir un mémoire mûrement réfléchi, suffisamment détaillé, abordant nettement tous les points principaux et m’exposant complètement la situation, telle que vous la comprenez, dans l’intérêt de votre pays.

18.

Le Prince de Hohenlohe, Ambassadeur d’Allemagne à Paris, à M. de Freycinet, Ministre des Affaires étrangères.

L.
Paris, le 8 février 1880.

J’ai reçu le projet de note que vous avez fait rédiger dans le but de reconnaître la Roumanie et que vous avez bien voulu me communiquer. Je me suis empressé de l’envoyer au prince de Bismarck en le priant de me répondre par télégraphe s’il a des observations à faire à cette note[1].

19.

L’Amiral Jaurès, Ambassadeur de France à Madrid, à M. de Freycinet, Ministre des Affaires étrangères.

D. n° 7.
Madrid, 9 février 1880.
(Reçu : Cabinet, 12 février.)

Dans une conversation que j’ai eue ces jours derniers avec le Président du Conseil, M. Canovas del Castillo m’a parlé des chefs marocains qui sont venus en Espagne pour demander à devenir sujets de Sa Majesté Catholique et offrir l’annexion de leurs territoires qui avoisinent la place de Melilla.

  1. Le prince de Bismarck donna son adhésion et la note fut remise le 20 février. (Note du prince de Hohenlohe à M. de Freycinet du 12 février.)