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7 FÉVRIER 1880.

15.

Note remise par lord lyons, Ambassadeur d’Angleterre à Paris, le 7 février 1880

Lord Salisbury is desirous of consulting Monsieur de Freycinet on the question of recognising Roumania.

He himself considers that no advantage would be gained by deferring the recognition any longer. He would however be disposed to accompany it with an intimation to the Roumanian Government that the alteration made by them in their legislation is accepted in the full confidence that by a liberal execution of it they will bring the operation of their law into exact conformity with the spirit of the Treaty of Berlin.

Lord Salisbury is assured that the German Government is prepared to adhere to any agreement come to between England and France on the subject[1].

Lord Salisbury désire consulter M. de Freycinet sur la question de la reconnaissance de la Roumanie.

Lui-même considère qu’il n’y a pas d’avantage à différer plus longtemps la reconnaissance. Il serait cependant disposé à insinuer en même temps au gouvernement roumain qu’on accueille la modification apportée par lui à sa législation avec l’assurance qu’une application libérale du nouveau statut mettra le nouveau régime en plein accord avec l’esprit du Traité de Berlin.

Lord Salisbury est certain que le Gouvernement allemand est disposé à adhérer à tout accord à intervenir à ce sujet entre l’Angleterre et la France.

16.

M. de Freycinet, Ministre des Affaires étrangères, aux Représentants diplomatiques de France à Vienne, Constantinople, Athènes, Pétersbourg, Rome, Berlin.

T.
Paris, le 7 février 1880, 1 heure soir.

Nous n’avons pas encore été saisis officiellement d’une proposition anglaise relative à la question des frontières grecques que Lord Beaconsfield semble

  1. M. de Freycinet écrivait en effet le 9 février à l’amiral Pothuau (D. n° 23) que le prince de Bismarck avait exprimé le même désir à M. de Saint-Vallier et demandé à M. de Freycinet, qui était consentant, de rédiger un projet en ce sens.