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31 JANVIER 1880.

sensible entre le Cabinet de Vienne et celui du Quirinal et que l’Autriche-Hongrie chercherait, si quelque nouvel incident venait à se produire, à éveiller de ce côté notre sollicitude.

[Question de la reconnaissance de la Roumanie. Le baron Haymerlé est toujours prêt à soutenir le tracé des frontières grecques proposé par M. Waddington. Il se plaint des menées panslavistes en Bulgarie.]

J’ai dit, en me retirant, au Ministre des Affaires étrangères, que de l’ensemble de notre conversation il paraissait résulter que sur aucune des questions dont il m’avait entretenu il n’y avait de divergence entre nos deux Gouvernements. Je me plaisais à constater, au moment où je quittais Vienne, les bonnes relations qui existent entre nous, les excellentes dispositions où se trouvait le Cabinet Impérial et auxquelles correspondaient exactement les nôtres.

[M. de Montmarin, premier secrétaire de l’ambassade, accrédité comme est chargé d’affaires.]

12.

M. de Moüy, Chargé d’affaires de France à Vienne à M. de Freycinet, Ministre des Affaires étrangères.

T.
Vienne, le 2 février 1880, 6 h. 30 soir.
(Reçu : 2 février ; 8 h. soir.)

J’ai été reçu aujourd’hui en audience particulière par l’Empereur. Nous devons considérer cette audience comme un témoignage de sympathie pour la France, car Sa Majesté ne reçoit ordinairement à leur départ que les Ministres accrédités auprès de Sa Personne. L’Empereur m’a parlé de ses sentiments amicaux pour notre pays et de son désir de le voir prospérer ; il a insisté sur sa satisfaction de nous savoir décidés à suivre une politique essentiellement pacifique. J’ai renouvelé à cet égard à Sa Majesté les assurances que vous m’aviez chargé de faire entendre à son Gouvernement.

[L’Empereur approuve les explications données par le baron de Haymerlé.]