186.
M. de Ring, Agent diplomatique et Consul général de France au Caire,
à M. de Freycinet, Ministre des Affaires étrangères.
(Reçu : Cabinet, 13 juillet ; Dir. pol., 15 juillet.)
Conformément aux instructions contenues dans la dépêche que Votre Excellence m’a fait l’honneur de m’adresser le 26 avril sous le n° 36, j’ai communiqué à Mariette Pacha mon projet tendant à créer au Caire une école destinée à entretenir la tradition des grands égyptologues français. L’illustre directeur du Musée de Boulacq, qui, de son côté, avait souvent songé au moyen de conserver à notre pays le premier rang dans l’ordre des recherches auxquelles les Champollion, les Rouge et lui-même sont redevables de leur célébrité, s’est montré profondément reconnaissant de mon initiative et de l’écho sympathique qu’elle a éveillé auprès du Gouvernement de la République. Après nous être pourvus de tous les documents dont nous pouvions avoir besoin, nous nous sommes donc mis à l’œuvre pour ébaucher un plan d’organisation de la future école. Ce plan, dont je m’empresse d’attribuer tout le mérite à mon collaborateur, est rédigé sous la forme d’un projet de décret que Votre Excellence trouvera ci-joint.
[Réflexions de M. de Ring sur la sphère d’activité de l’école à créer. Projet de décret.]
187.
M. de Saint-Vallier, Ambassadeur de France à Berlin, à M. de Freycinet, Ministre des Affaires étrangères.
(Reçu : 8 h. soir.)
La conférence vient de terminer ses travaux après avoir, dans sa dernière séance[1], signé l’acte final[2] et adopté à l’unanimité, sur ma proposition,
- ↑ Le texte de l’acte final avait été proposé par M. de Saint-Vallier et voté à l’unanimité dans la séance du 28 juin (Télégr. du 28 juin, 8 h. 38 s.). Des télégrammes de M. de Saint-Vallier du 30 juin, 4 h. 38 s., et 6 h. 35 s. montrent que l’Angleterre et l’Allemagne préfèrent comme la France le procédé de la note collective unique à celui de la note identique séparée.
- ↑ Un télégramme de M. de Freycinet à M. Ternaux-Compans, Chargé d’affaires de France à Athènes, lui annonce la signature de l’acte final de Berlin. La note fut remise le 16 juillet à M. Tricoupis, Président du Conseil des ministres de Grèce (Télégr. de M. Ternaux-Compans du 16 juillet, 4 h. 50 s. et 8 h. 5.)