AVANT-PROPOS.
Ce troisième volume de la première série comprend, comme le second, une série de documents relatifs à la question d’Orient et à l’exécution du traité de Berlin. Les uns montrent l’évolution de la question monténégrine et la démonstration navale devant Dulcigno, les autres ont trait au règlement de la frontière turco-grecque.
Les grandes Puissances se sont trouvées en présence dans ces deux ordres de négociations et ont essayé de rapprocher des points de vue quelquefois différents.
D’autres documents nous les font voir dans leurs rapports directs quand elles discutent de leurs intérêts en Europe.
Mais le recueil permettra de mieux discerner encore leur politique, quand elles s’affrontent soit hors d’Europe, soit dans la discussion de problèmes méditerranéens, à la conférence marocaine de Madrid, ou en Égypte, ou en Tunisie. La question tunisienne est, en même temps qu’un problème méditerranéen, un problème de politique générale où la France voit à côté d’elle ou en face d’elle l’Allemagne, la Turquie, l’Angleterre et l’Italie. Elle impose la publication d’un très grand nombre de pièces, et ce tome troisième, qui s’ouvre avec le mois de janvier 1880, s’arrête le 13 mai 1881, au lendemain du traité de Bardo[1]. Avec les télégrammes et les dépêches du Ministre des Affaires étrangères, des titulaires des grands postes qui notent les
- ↑ On remarquera que l’annotation du volume est plus abondante que celle des deux précédents. La cause en est que, pour ne pas multiplier le nombre déjà considérable des pièces, on a, pour certaines questions de second plan qu’il ne convenait ni de supprimer ni d’exposer avec le même détail que les questions essentielles, résumé en note des télégrammes ou des dépêches, dont on a eu soin d’ailleurs d’indiquer avec précision les dates et les références.
