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Considerons que tous e revellement et bienseances exterieures non seulement ne seroient point de durée, mais mesmes ne seroient qu’hypocrisie et feintises, si cette modestie me procede du recueillement de l’esprit et de la paix Interieure du lœur, cettadire de l’esprit n’est uny a Dieu, et si les desirs et passions de nostre cœur ne sont mortiffiées et soumises a sa divine volonté, tout ainsy comme l’esguille d’un cadran ne peut marquer fustement les heures, si tous les restors et les roues de l’horloge ne sont dans leurs affictes, et ne font leur devoir.

Aff. ne nous estonnons pas si nous sommes quelques fois si vains et indiscrets dans nos parolles, si nous avons si peu de modestie et de retenue, mesme dans les divins offices, c’est que nostre esprit est tout dissippé apres des pensées taines et prophanes, et nostre cœur tout troublé par nos passions d’orqueil d’avarice, et de fentualité que nous favorisons et entretenons, au lieu d’y renoncer, et de les mortifier.

Resol. O monseigneur J. C. qui estes le prince de pais, commandez s’il voit plait a tous les orages de nostre cœur, de le calmer et la tranquillité se fera grande et de l’abondance de la paix de notre cœur et de la moderation de ses passions naistra cette mnodetie enterieure que nous tous demandons de rout nostre cœur, et pour cooperer a vostre grace dans la mortification de nos