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Nous devons donc, mes frères, donner un soin minutieux à notre salut, de peur que le Malin n’insinue furtivement l’erreur en nous et comme avec une fronde ne nous lance loin de notre vie (du salut).


III. Il leur dit également à ce sujet :

« Dans quel dessein jeûnez-vous, dit le Seigneur,
De telle sorte que de votre voix aujourd’hui l’on n’entend que des cris ?
Ce n’est pas un jeûne de cette sorte que je m’étais choisi, dit le Seigneur.
Ni un homme qui abaisse son âme.
[2] Quand vous recourberiez le cou comme un anneau,
Quand vous revêtiriez un sac et étendriez un lit de cendre,
N’appelez pas encore ce jeûne un jeûne agréé. »

[3] Quant à nous, il nous dit :

« Voici le jeûne que je me suis choisi, dit le Seigneur :
Détache toutes les chaînes injustes,
Défais les mailles des contrats imposés par violence,
Renvoie libres les opprimés
Et déchire toute convention inique.
Distribue ton pain à ceux qui ont faim,
Habille ceux que tu vois nus.
Conduis dans ta maison ceux qui sont sans toit.
Si tu vois un misérable ne le regarde pas de ton haut,
Et ne détourne pas les yeux des parents de ta race.
[4] Alors ta lumière jaillira précoce aurore,
Aussitôt tes vêtements resplendiront.