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Je ne veux ni de la graisse des agneaux,
Ni du sang des taureaux et des boucs,
Pas même quand vous comparaissez devant moi.
Qui donc a réclamé ces dons, de vos mains?
Ne foulez plus mon parvis.
Si vous m’offrez de la fleur de farine, c’est en vain.
L’encens m’est en horreur.
Je ne supporte pas vos néoménies et vos sabbats. »

[6] Il a donc abrogé tout cela afin que la loi nouvelle de Notre Seigneur Jésus-Christ, exempte du joug de la nécessité, n’ait pas une offrande qui soit faite par les hommes. [7] Il leur dit encore :

« Est-ce donc que j’ai prescrit à vos pères
À leur sortie d’Égypte
De m’offrir des holocaustes et des sacrifices !
[8] Ne leur ai-je pas prescrit plutôt ceci :
Que chacun de vous ne médite point en son cœur de mal contre son prochain et n’aimez point le faux serment. »

[9] Si nous ne sommes pas dépourvus d’intelligence, nous devons comprendre le dessein de bonté de notre Père : s’il nous parle, c’est qu’il veut que sans nous égarer comme ceux-là (les Juifs) nous cherchions le moyen de nous approcher de lui. [10] À nous il parle donc ainsi :

« Le sacrifice pour le Seigneur, c’est un cœur brisé,
Le parfum de bonne odeur pour le Seigneur,
C’est un cœur qui glorifie celui qui l’a façonné. »