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§ VIII. Avantages directs du Végétarisme.

Ce serait le moment de nommer les avantages directs du végétarisme sur la santé ; comme nous en avons parlé indirectement dans le cours de ce petit travail, nous nous contentons de quelques indications.

Plaçant le corps dans les meilleures conditions hygiéniques possibles, notre manière de vivre est un des meilleurs moyens de conserver notre santé intacte et même de la fortifier, si elle est faible et délicate.

Nous ne sommes guère sujets aux nombreuses maladies causées par une nourriture malsaine, excitante, ou à celles provenant d’une mauvaise constitution du sang ou d’un système nerveux malade, à moins que l’hérédité n’exerce son influence.

Bien loin d’être un régime débilitant, comme on a voulu le prétendre, le végétarisme donne à notre corps sa force physique normale et le met à même d’atteindre la limite d’âge que la nature lui a assignée. La force, la longévité, la santé appartiennent principalement aux classes, dont la manière de vivre se rapproche le plus de la nature.

Les enfants des végétariens sont généralement très-bien portants et très-intelligents ; nous en connaissons quelques-uns qui sont sous ce rapport de vrais modèles.

Un autre avantage du végétarisme c’est de nous mettre à même de résister jusqu’a un certain degré aux causes morbides et d’être un certain préservatif en cas d’épidémie. Voici un exemple à l’appui de ce fait : „Pendant une grave épidémie de choléra à New-York,” dit Graham, „aucun de ceux qui suivirent ce régime (et ils furent en grand nombre) ne mourut de cette maladie ; quelques-uns seulement en furent légèrement atteints.”[1] Il est clair qu’un organisme qui a mené une vie régulière, est peu sujet aux maladies et qu’il leur résiste mieux lorqu’elles l’ont envahi.

  1. Voir : De l’alimentation tirée du règne végétal, par le prof. Raoux, Lausanne, p. 4.