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Le père de famille végétarien, sans négliger ses devoirs de société, se sent heureux au milieu des siens et leur consacre le temps qu’il leur doit.

Relever d’un côté la famille, détruire de l’autre le célibat et surtout l’infâme prostitution, telle est la sainte tâche que le végétarisme se propose, en établissant la règle : vie plus normale, empire sur nous-mêmes.

Par lui la femme aura de nouveau plus de liberté morale et matérielle ; elle sera moins esclave des besoins et des exigences de l’homme, du mari dont les besoins seront moindres ; la cuisine lui demandant moins de temps, elle pourra s’occuper davantage de l’éducation de ses enfants et de la sienne propre ; elle s’intéressera davantage aux œuvres bonnes et utiles, comme il en est tant à faire.

Le végétarisme ayant toujours en vue les lois d’une saine hygiène, cherche à régler aussi le travail quel qu’il soit, de même que le repos et les récréations.

Il cherche surtout à remettre en honneur le travail par excellence, celui des champs tant négligé aujourd’hui, au détriment de notre bien-être ; il cherche à lutter contre la fatale tendance des habitants de la campagne, d’aller peupler les villes pour y trouver, au lieu d’un pain plus aisé, la maladie et souvent la misère physique et morale.

Que le travail des champs soit de nouveau mis en honneur, ce sera un pas de plus vers la délivrance sociale, car la terre, bien cultivée, ne laissera aucun de ses enfants mourir de faim.

§ VII. Des autres facteurs naturels de notre santé.

Voici encore quelques indications sur les autres facteurs naturels de notre santé.

1) L’air pur. Malheureusement on ne comprend pas encore assez l’importance de l’air pur pour la vie de l’homme, on ignore combien l’air vicié nous est fatal, combien il gâte notre sang, ruine nos nerfs et alourdit notre cerveau. On ne passe pas impunément des heures, des journées et des nuits entières dans des chambres mal aërées ; de nombreuses maladies certes sont à mettre sur ce