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la manière de vivre actuelle, nous verrions que cette dernière, que surtout l’usage de la viande et des excitants, pris en doses assez fortes, n’est pas approprié à notre organisme, qu’il l’indispose, le surexcite, l’affaiblit au lieu de le fortifier, bref devient une cause très-fréquente de nombreux désordres..

Aussi une autorité médicale a-t-elle pu dire : „L’alimentation animale excessive de nos jours est une des causes les plus fréquentes de nos maladies souvent les plus dangereuses, et même de la mort prématurée.”

Nous défions tout médecin sérieux et observateur de nier ce fait !

Il vaudrait la peine aussi de parler des nombreuses maladies, des contagions et des épidémies causées par la viande en décomposition ou par la viande malade et malsaine, telle que le mode d’élever le bétail, et les maladies terribles auxquelles il est soumis, nous la fournissent si souvent ! Le prof. Biermer dit avec raison : „la viande malade peut à elle seule engendrer la fièvre typhoïde (le typhus)” et le prof. Gietl a vu des cas de choléra et de violentes fièvres, chez les personnes qui avaient mangé de la viande malsaine, tous inconvénients ou dangers que le régime végétal ne connaît pas ! Et les maladies causées par les parasites qu’hébergent les animaux dont on mage la viande : les vers intestinaux, les trichines etc., qui en somme ont déjà causé bien des ravages. Tout récemment, à l’occasion d’une fête de chanteurs à Cloten près Zurich (Suisse), 500 personnes environ tombèrent malades du typhus et plusieurs moururent pour avoir mangé de la viande provenant d’animaux malades eux-mêmes, comme l’enquête l’a clairement prouvé.

Et enfin les alcooliques, les excitants en général, qui sont devenus malheureusement pour la plupart des hommes un besoin dont ils ne peuvent presque plus se passer ! Que de malaises, que de malheurs et de misères n’engendrent-ils pas ?! L’alcool non-seulement ruine le physique, mais encore l’intelligence et le moral ; pris en excès ou d’une manière déraisonnable, il conduit l’homme à cette banqueroute appelée délirium tremens, ou à l’asile des aliénés et même au meurtre ou au suicide. L’absinthe, l’opium, le hachich méritent le même reproche. „L’alcoolisme,” dit Fonssagrives, „pèse lourdement sur la vie, la moralité et la raison humaines.”