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circonstance, ce que Al-Mutenaby, un poète qui a aimé la philosophie, écrivait, il y a quelques siècles, à un haut personnage dont il célébrait les actions : « Recevez, lui disait-il, les éloges que je puis vous donner ; ne me forcez pas à vous décerner les éloges que vous méritez. »

Le discours de M. Renan embrasse deux points principaux. L’éminent philosophe s’est attaché à démontrer que la religion musulmane était par son essence même opposée au développement de la science, et que le peuple arabe, par sa nature, n’aime ni les sciences métaphysiques, ni la philosophie. Cette plante précieuse, semble dire M. Renan, se dessèche entre ses mains comme brûlée par le souf-