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III

Après avoir vidé toutes les coupes, toutes !
il faut enfin rentrer ; car mes fibres dissoutes,
dans les cafés criards, hantés par les catins,
ont froid dans la nuit lourde et les douteux matins.
Marchons. Voici grouiller déjà les gens des halles.
Je rougis, maraîchers, à voir vos blouses sales,
que rafraîchit l’odeur lointaine des labours.
Travailleurs, ignorants des malsaines amours,
vous entassez des choux sur le trottoir, sans même
vous douter de l’horreur qui suit le passant blême.

C. C.