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Je ne fus donc pas surpris en remarquant que Gouttebaron avait obtenu l’estime et la considération de ses concitoyens, qui lui confièrent des fonctions publiques. Il était admis à remplacer les commis-contrôleurs des exploits. Trois pièces portent sa signature :

1° Une plainte des habitants de Saint-Haon relative au logement des gens de guerre (contrôlée le 11 octobre 1692) ;

2° Une signification de jugement à la requête d’André Maillant, recteur de la confrérie de Saint-Nicolas, au sieur François Dumas (contrôlée le 15 juin 1696) ;

3° Une saisie-arrêt au préjudice dudit Dumas entre les mains du sieur Pionard « apoticaire » (contrôlée le 26 juin 1696).

Il est présumable que, lorsque Gouttebaron remplissait ces fonctions intérimaires, il avait droit à l’exemption du logement des gens de guerre, faveur accordée aux commis-contrôleurs en vertu d’une ordonnance royale de 1681. Cette ordonnance est visée dans une pièce manuscrite contenant une ordonnance du lieutenant général et commandant pour le roi dans la province du Forez (1701).

La personnalité de Gouttebaron nous est amplement connue. Il importe maintenant d’examiner, en détail, les parties du manuscrit concernant plus spécialement l’école.